La colonie de la Rivière Rouge
1. Où était la colonie de la Rivière Rouge?
2. Qui habitait originalement à la Rivière Rouge?
3. Qu’est-ce qui était la population de la Rivière Rouge en 1869?
4. Il y en avait approximativement 1600 colons qui étaient les descendants de qui?
5. ***Un peu plus de la moitié de cette population était de quelle origine?***
6. Lisez les pages148 et 149 et décrivez chacun des sous-titres : « la langue et la religion », « la chasse au bison » et « les fermes ».
7. Expliquez le dessin de la division des terres à la Rivière Rouge à la page 149.
Leçon #2
1. Quel est le nom de la rivière qui divise le centre-ville de Calgary?
2. La rivière Mississippi est nourrie par quel système de rivière canadienne?
3. Pourquoi les systèmes de rivières sont-ils importants dans la colonisation et le développement de l’ouest canadien?
La colonie de la Rivière Rouge
La colonie avait été commencée par Thomas Douglas, le 5e Earl de Selkirk. La plupart des colons était des Métis. Le gouvernement canadien était inquiet de la nouvelle indépendance et de l’expansion américaine. L’ouest canadien était grand ouvert à une invasion américaine.
Le gouvernement canadien devait se dépêcher dans la lutte pour les terres à l’ouest de l’Ontario. Avant d’ajouter d’autres territoires au Canada il y avait quelques problèmes à être réglés :
1) L’expansion américaine;
2) Les Autochtones de l’ouest;
3) Le contrôle des terres et la colonisation de l’ouest;
4) Les Métis et leurs problèmes; (mélange de races)
5) La construction d’un chemin de fer jusqu’à l’ouest;
6) Le manque d’argent;
7) Le manque d’une armée;
8) Le transport des soldats à l’ouest; (à cheval et à pieds?)
9) La chasse au bison;
10) La négociation des traités avec les Autochtones et les Métis;
11) L’immigration à l’ouest canadien; (Comment? Qui?)
12) Les Rocheuses?
13) Un gouvernement lent et conservateur;
14) Un manque de chemins;
15) Un manque de villes et d’établissements;
16) Le prix élevé du transport des marchandises à l’ouest;
17) Le climat;
18) Un manque d’industries à l’ouest;
· Trouver cinq autres problèmes auxquels les colons de l’ouest faisaient face. (de la page 147 à la page 159)
19) l’arrivée des arpenteurs
20) l’arrivée du lieutenant-gouverneur
21) les négociations entre les Métis et le gouvernement
22) Ils étaient dépendants du Canada central
23) La formation de la province de la Manitoba ils avaient besoin de la permission du gov’t fédéral.
Les évènements de la Rivière Rouge
***Lisez les pages 150 à la page 153. Décrivez brièvement le message dans chacun des 8 sections. Lisez bien les sous-titres.
L’arrivée des arpenteurs
Le comité national des Métis
L’arrivée du lieutenant-gouverneur
La formation d’un gouvernement provisoire
Les négociations
Des problèmes à Fort Garry
La province du Manitoba
Le départ de Riel
Le transfert du vaste territoire appelé « Terre de Rupert » à la nouvelle nation du Canada est à l’origine de la rébellion de 1869-1870 dans la colonie de la rivière Rouge. Cette colonie, composée de fermiers et de chasseurs, dont la plupart sont des Métis (Les Métis sont un peuple d’ascendance européenne et autochtone provenant principalement de l’Ouest canadien et l’un des trois peuples autochtones reconnus au Canada.), occupe un coin de la Terre de Rupert, et craint de perdre, sous le contrôle canadien, leur culture et leurs droits fonciers. Les Métis fomentent une rébellion, et déclarent un gouvernement provisoire, qui négociera les conditions selon lesquelles le territoire entrera dans la Confédération (Le Dominion du Canada, désigné comme la Confédération, voit le jour le 1er juillet 1867. L'union des colonies britanniques du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle‑Écosse et de la Province du Canada est la première étape de la création d’un pays qui va englober d’autres territoires et concrétiser le rêve d'une nation a mari usque ad mare (d’un océan à l’autre). Le soulèvement mène à la création de la province du Manitoba, et à l’émergence du chef métis Louis Riel (Louis Riel, chef métis, fondateur du Manitoba et personnage central des rébellions de la rivière Rouge et du Nord-Ouest, est né le 22 octobre 1844 à Saint-Boniface, colonie de la rivière Rouge et est décédé le 16 novembre 1885 à Régina, en Saskatchewan.) : un héros aux yeux de son peuple et de plusieurs Québécois, mais considéré comme un hors-la-loi par le gouvernement canadien.
Départ de la Compagnie de la Baie d’Hudson
La colonie de la rivière Rouge est fondée en 1812 par des colons écossais au confluent des rivières Rouge et Assiniboine (ce qui est aujourd’hui le centre-ville de Winnipeg) (La rivière Assiniboine, d'une longueur de 1070 km et d'un débit moyen de 45 m3/s, est nourrie par les rivières Lilian et Whitesand, dans le Sud-Est de la Saskatchewan. Elle s'élargit dans le lac des Prairies et traverse la frontière Sud-Est du Manitoba, où elle rejoint la rivière Qu'Appelle et, à 30 km au sud-est de Brandon, la Souris River. Elle se jette dans la Rivière-Rouge aux « fourches » de Winnipeg, traverse une vaste vallée panoramique jusqu'à l'escarpement du Manitoba et draine une grande plaine fertile qui est l'une des meilleures régions productrices de blé au Canada.) À partir de 1836, la colonie est administrée par la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH), (La Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH), constituée le 2 mai 1670, est la société commerciale constituée par actions la plus vieille du monde anglophone.) et est principalement peuplée de Métis francophones et anglophones dont la plupart sont descendants de voyageurs et de coureurs de bois français et britanniques qui viennent dans l’Ouest pour le commerce de la fourrure et qui s’y installent avec des femmes autochtones.
Les habitants de la rivière Rouge sont en conflit permanent avec la CBH, particulièrement au sujet des privilèges pour la traite des fourrures. Dans les années 1850, l’administration exercée par la CBH est contestée par la Grande-Bretagne, le Canada et les États-Unis. Au cours de la décennie suivante, la CBH accepte d’abandonner son monopole sur la Terre de Rupert et sur le Nord-Ouest, y compris sur la colonie de la rivière Rouge. Pendant les longues négociations portant sur le transfert de la souveraineté au Canada, des colons protestants venus de l’Est s’installent dans la colonie. Leurs mœurs agressives envahissantes suscitent la crainte des Métis, de religion catholique romaine, pour leur religion, leurs droits fonciers et leur culture. Ni le gouvernement britannique ni le gouvernement canadien (aucun des deux ne se souciant du peuple métis) ne font d’efforts sérieux pour dissiper ces craintes. Plutôt, ils négocient le transfert de la Terre de Rupert comme si elle n’abritait aucune population humaine.
Louis Riel se propose
Les inquiétudes des Métis sont exacerbées par les tentatives canadiennes d’arpenter les fermes de la colonie, situées sur les rivières. Il s’agit pour la plupart de terrains longs et étroits qui, organisés selon le système seigneurial de la Nouvelle-France, donnent sur les rivières locales. En contraste, les Britanniques préfèrent des terrains carrés. Bon nombre de Métis n’ont pas le titre officiel de propriété de leur terre. Bien qu’Ottawa projette de respecter les droits d’occupation des Métis, le gouvernement ne donne aucune assurance que ce sera le cas. Les Métis craignent donc la perte de leurs fermes. La nomination de William McDougall, un expansionniste canadien bien connu, au poste de premier lieutenant-gouverneur du territoire alimente également les tensions et les craintes des Métis au sujet d’une domination canado-britannique.
Au début de novembre 1869, Louis Riel apparaît comme porte-parole des Métis et comme chef d’un groupe de militants de la colonie de la rivière Rouge qui empêche William McDougall, et le groupe d’arpenteurs canadiens qui l’accompagnent, d’y entrer. Louis Riel obtient l’appui à la fois des communautés métisses francophones et des anglophones, car il est conscient que son peuple doit collaborer avec les anglophones, plus réticents et moins organisés, pour présenter leurs doléances.
Pendant que les officiels de la CBH maintiennent la neutralité, l’opposition métisse incite le gouvernement canadien à refuser d’assumer le contrôle du territoire le 1er décembre 1869, comme il a été convenu. Ce refus encourage les rebelles, qui ont saisi Fort Garry (le poste de traite principal de la CBH, au confluent des rivières Rouge et Assiniboine) et qui ont l’intention de le tenir jusqu’à ce que le gouvernement canadien convienne de négocier.
Les représentants des colons rebelles sont convoqués à une convention élue, qui déclare, en décembre, un gouvernement provisoire bientôt dirigé par Louis Riel. En janvier, lors d’une deuxième convention, ce dernier obtient l’appui de la grande partie de la communauté anglophone, qui convient de créer un gouvernement représentatif provisoire pour négocier les conditions selon lesquelles le territoire entrera dans la Confédération.
Exécution de Thomas Scott
Des conflits armés se poursuivent pendant l’hiver, mais Louis Riel semble maîtriser la situation jusqu’au moment où il commet un impair majeur : il permet qu’un prisonnier, Thomas Scott, soit envoyé en cour martiale. Thomas Scott, faisant partie d’un groupe de colons d’expression anglaise venant de l’Ontario qui s’opposent au gouvernement rebelle et qui sont capturés et emprisonnés à Fort Garry, est ensuite exécuté.
La mort de Thomas Scott devant un peloton d’exécution, malgré les supplications venant de l’extérieur et demandant à Louis Riel de ne pas mener l’exécution à terme, enflamme les passions des protestants en Ontario. Bien que les autorités canadiennes soient toujours prêtes à négocier avec Louis Riel, elles refusent de lui accorder, et à d’autres chefs rebelles, l’amnistie inconditionnelle.
Naissance du Manitoba
Le gouvernement provisoire organise le territoire d’Assiniboia en mars 1870 et édicte une loi en avril. Bien que le gouvernement canadien reconnaisse les « droits » des gens de rivière Rouge lors de négociations qui ont lieu à Ottawa ce printemps-là, la victoire est modérée. Le 12 mai, une nouvelle province, de la taille d’un timbre-poste, voit le jour grâce à la Loi sur le Manitoba. Son territoire est très limité comparé aux vastes Territoires du Nord-Ouest, qui seront bientôt acquis par le gouvernement canadien. Même au sein du Manitoba, les terres publiques sont sous le contrôle du gouvernement fédéral. Les titres des terres métisses sont garantis, et 607 000 hectares sont réservés aux enfants des familles métisses, mais ces arrangements sont mal gérés par les gouvernements fédéraux subséquents.
La nation métisse ne s’épanouit pas au Manitoba après 1870, et Ottawa n’accorde l’amnistie ni à Louis Riel ni à ses lieutenants, qui s’exilent tous juste avant l’arrivée d’une colonne de soldats britanniques et canadiens en août 1870.
Malgré la soi-disant victoire après l’insurrection, qui réussit à atteindre ses grands objectifs (créer une province distincte, avec terres et droits garantis), il s’agit d’une victoire creuse. Les Métis se trouvent bientôt tellement désavantagés au Manitoba qu’ils déménagent plus loin vers l’ouest, où ils essaieront de nouveau, cette fois-ci de façon plus violente et tragique, d’affirmer leur nationalité sous la direction de Louis Riel, lors de la Rébellion du Nord-Ouest, en 1885.
Rébellion de la Rivière Rouge
Le transfert du vaste territoire appelé « Terre de Rupert » à la nouvelle nation du Canada est à l’origine de la rébellion de 1869-1870 dans la colonie de la rivière Rouge. Cette colonie, composée de fermiers et de chasseurs, dont la plupart sont des Métis, occupe un coin de la Terre de Rupert, et craint de perdre, sous le contrôle canadien, leur culture et leurs droits fonciers.
Riel, Louis et le gouvernement provisoire
Premier gouvernement provisoire de Louis Riel (au centre), en 1869.
Le transfert du vaste territoire appelé « Terre de Rupert » à la nouvelle nation du Canada est à l’origine de la rébellion de 1869-1870 dans la colonie de la rivière Rouge. Cette colonie, composée de fermiers et de chasseurs, dont la plupart sont des Métis (Les Métis sont un peuple d’ascendance européenne et autochtone provenant principalement de l’Ouest canadien et l’un des trois peuples autochtones reconnus au Canada.), occupe un coin de la Terre de Rupert, et craint de perdre, sous le contrôle canadien, leur culture et leurs droits fonciers. Les Métis fomentent une rébellion, et déclarent un gouvernement provisoire, qui négociera les conditions selon lesquelles le territoire entrera dans la Confédération (Le Dominion du Canada, désigné comme la Confédération, voit le jour le 1er juillet 1867. L'union des colonies britanniques du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle‑Écosse et de la Province du Canada est la première étape de la création d’un pays qui va englober d’autres territoires et concrétiser le rêve d'une nation a mari usque ad mare (d’un océan à l’autre). Le soulèvement mène à la création de la province du Manitoba, et à l’émergence du chef métis Louis Riel (Louis Riel, chef métis, fondateur du Manitoba et personnage central des rébellions de la rivière Rouge et du Nord-Ouest, est né le 22 octobre 1844 à Saint-Boniface, colonie de la rivière Rouge et est décédé le 16 novembre 1885 à Régina, en Saskatchewan.) : un héros aux yeux de son peuple et de plusieurs Québécois, mais considéré comme un hors-la-loi par le gouvernement canadien.
Départ de la Compagnie de la Baie d’Hudson
La colonie de la rivière Rouge est fondée en 1812 par des colons écossais au confluent des rivières Rouge et Assiniboine (ce qui est aujourd’hui le centre-ville de Winnipeg) (La rivière Assiniboine, d'une longueur de 1070 km et d'un débit moyen de 45 m3/s, est nourrie par les rivières Lilian et Whitesand, dans le Sud-Est de la Saskatchewan. Elle s'élargit dans le lac des Prairies et traverse la frontière Sud-Est du Manitoba, où elle rejoint la rivière Qu'Appelle et, à 30 km au sud-est de Brandon, la Souris River. Elle se jette dans la Rivière-Rouge aux « fourches » de Winnipeg, traverse une vaste vallée panoramique jusqu'à l'escarpement du Manitoba et draine une grande plaine fertile qui est l'une des meilleures régions productrices de blé au Canada.) À partir de 1836, la colonie est administrée par la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH), (La Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH), constituée le 2 mai 1670, est la société commerciale constituée par actions la plus vieille du monde anglophone.) et est principalement peuplée de Métis francophones et anglophones dont la plupart sont descendants de voyageurs et de coureurs de bois français et britanniques qui viennent dans l’Ouest pour le commerce de la fourrure et qui s’y installent avec des femmes autochtones.
Les habitants de la rivière Rouge sont en conflit permanent avec la CBH, particulièrement au sujet des privilèges pour la traite des fourrures. Dans les années 1850, l’administration exercée par la CBH est contestée par la Grande-Bretagne, le Canada et les États-Unis. Au cours de la décennie suivante, la CBH accepte d’abandonner son monopole sur la Terre de Rupert et sur le Nord-Ouest, y compris sur la colonie de la rivière Rouge. Pendant les longues négociations portant sur le transfert de la souveraineté au Canada, des colons protestants venus de l’Est s’installent dans la colonie. Leurs mœurs agressives envahissantes suscitent la crainte des Métis, de religion catholique romaine, pour leur religion, leurs droits fonciers et leur culture. Ni le gouvernement britannique ni le gouvernement canadien (aucun des deux ne se souciant du peuple métis) ne font d’efforts sérieux pour dissiper ces craintes. Plutôt, ils négocient le transfert de la Terre de Rupert comme si elle n’abritait aucune population humaine.
Louis Riel se propose
Les inquiétudes des Métis sont exacerbées par les tentatives canadiennes d’arpenter les fermes de la colonie, situées sur les rivières. Il s’agit pour la plupart de terrains longs et étroits qui, organisés selon le système seigneurial de la Nouvelle-France, donnent sur les rivières locales. En contraste, les Britanniques préfèrent des terrains carrés. Bon nombre de Métis n’ont pas le titre officiel de propriété de leur terre. Bien qu’Ottawa projette de respecter les droits d’occupation des Métis, le gouvernement ne donne aucune assurance que ce sera le cas. Les Métis craignent donc la perte de leurs fermes. La nomination de William McDougall, un expansionniste canadien bien connu, au poste de premier lieutenant-gouverneur du territoire alimente également les tensions et les craintes des Métis au sujet d’une domination canado-britannique.
Au début de novembre 1869, Louis Riel apparaît comme porte-parole des Métis et comme chef d’un groupe de militants de la colonie de la rivière Rouge qui empêche William McDougall, et le groupe d’arpenteurs canadiens qui l’accompagnent, d’y entrer. Louis Riel obtient l’appui à la fois des communautés métisses francophones et des anglophones, car il est conscient que son peuple doit collaborer avec les anglophones, plus réticents et moins organisés, pour présenter leurs doléances.
Pendant que les officiels de la CBH maintiennent la neutralité, l’opposition métisse incite le gouvernement canadien à refuser d’assumer le contrôle du territoire le 1er décembre 1869, comme il a été convenu. Ce refus encourage les rebelles, qui ont saisi Fort Garry (le poste de traite principal de la CBH, au confluent des rivières Rouge et Assiniboine) et qui ont l’intention de le tenir jusqu’à ce que le gouvernement canadien convienne de négocier.
Les représentants des colons rebelles sont convoqués à une convention élue, qui déclare, en décembre, un gouvernement provisoire bientôt dirigé par Louis Riel. En janvier, lors d’une deuxième convention, ce dernier obtient l’appui de la grande partie de la communauté anglophone, qui convient de créer un gouvernement représentatif provisoire pour négocier les conditions selon lesquelles le territoire entrera dans la Confédération.
Exécution de Thomas Scott
Des conflits armés se poursuivent pendant l’hiver, mais Louis Riel semble maîtriser la situation jusqu’au moment où il commet un impair majeur: il permet qu’un prisonnier, Thomas Scott, soit envoyé en cour martiale. Thomas Scott, faisant partie d’un groupe de colons d’expression anglaise venant de l’Ontario qui s’opposent au gouvernement rebelle et qui sont capturés et emprisonnés à Fort Garry, est ensuite exécuté.
La mort de Thomas Scott devant un peloton d’exécution, malgré les supplications venant de l’extérieur et demandant à Louis Riel de ne pas mener l’exécution à terme, enflamme les passions des protestants en Ontario. Bien que les autorités canadiennes soient toujours prêtes à négocier avec Louis Riel, elles refusent de lui accorder, et à d’autres chefs rebelles, l’amnistie inconditionnelle.
Naissance du Manitoba
Le gouvernement provisoire organise le territoire d’Assiniboia en mars 1870 et édicte une loi en avril. Bien que le gouvernement canadien reconnaisse les « droits » des gens de rivière Rouge lors de négociations qui ont lieu à Ottawa ce printemps-là, la victoire est modérée. Le 12 mai, une nouvelle province, de la taille d’un timbre-poste, voit le jour grâce à la Loi sur le Manitoba. Son territoire est très limité comparé aux vastes Territoires du Nord-Ouest, qui seront bientôt acquis par le gouvernement canadien. Même au sein du Manitoba, les terres publiques sont sous le contrôle du gouvernement fédéral. Les titres des terres métisses sont garantis, et 607 000 hectares sont réservés aux enfants des familles métisses, mais ces arrangements sont mal gérés par les gouvernements fédéraux subséquents.
La nation métisse ne s’épanouit pas au Manitoba après 1870, et Ottawa n’accorde l’amnistie ni à Louis Riel ni à ses lieutenants, qui s’exilent tous juste avant l’arrivée d’une colonne de soldats britanniques et canadiens en août 1870.
Malgré la soi-disant victoire après l’insurrection, qui réussit à atteindre ses grands objectifs (créer une province distincte, avec terres et droits garantis), il s’agit d’une victoire creuse. Les Métis se trouvent bientôt tellement désavantagés au Manitoba qu’ils déménagent plus loin vers l’ouest, où ils essaieront de nouveau, cette fois-ci de façon plus violente et tragique, d’affirmer leur nationalité sous la direction de Louis Riel, lors de la Rébellion du Nord-Ouest, en 1885.
Rébellion de la Rivière Rouge
Le transfert du vaste territoire appelé « Terre de Rupert » à la nouvelle nation du Canada est à l’origine de la rébellion de 1869-1870 dans la colonie de la rivière Rouge. Cette colonie, composée de fermiers et de chasseurs, dont la plupart sont des Métis, occupe un coin de la Terre de Rupert, et craint de perdre, sous le contrôle canadien, leur culture et leurs droits fonciers.
Riel, Louis et le gouvernement provisoire
Premier gouvernement provisoire de Louis Riel (au centre), en 1869.
Le transfert du vaste territoire appelé « Terre de Rupert » à la nouvelle nation du Canada est à l’origine de la rébellion de 1869-1870 dans la colonie de la rivière Rouge. Cette colonie, composée de fermiers et de chasseurs, dont la plupart sont des Métis (Les Métis sont un peuple d’ascendance européenne et autochtone provenant principalement de l’Ouest canadien et l’un des trois peuples autochtones reconnus au Canada.), occupe un coin de la Terre de Rupert, et craint de perdre, sous le contrôle canadien, leur culture et leurs droits fonciers. Les Métis fomentent une rébellion, et déclarent un gouvernement provisoire, qui négociera les conditions selon lesquelles le territoire entrera dans la Confédération (Le Dominion du Canada, désigné comme la Confédération, voit le jour le 1er juillet 1867. L'union des colonies britanniques du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle‑Écosse et de la Province du Canada est la première étape de la création d’un pays qui va englober d’autres territoires et concrétiser le rêve d'une nation a mari usque ad mare (d’un océan à l’autre). Le soulèvement mène à la création de la province du Manitoba, et à l’émergence du chef métis Louis Riel (Louis Riel, chef métis, fondateur du Manitoba et personnage central des rébellions de la rivière Rouge et du Nord-Ouest, est né le 22 octobre 1844 à Saint-Boniface, colonie de la rivière Rouge et est décédé le 16 novembre 1885 à Régina, en Saskatchewan.) : un héros aux yeux de son peuple et de plusieurs Québécois, mais considéré comme un hors-la-loi par le gouvernement canadien.
Départ de la Compagnie de la Baie d’Hudson
La colonie de la rivière Rouge est fondée en 1812 par des colons écossais au confluent des rivières Rouge et Assiniboine (ce qui est aujourd’hui le centre-ville de Winnipeg) (La rivière Assiniboine, d'une longueur de 1070 km et d'un débit moyen de 45 m3/s, est nourrie par les rivières Lilian et Whitesand, dans le Sud-Est de la Saskatchewan. Elle s'élargit dans le lac des Prairies et traverse la frontière Sud-Est du Manitoba, où elle rejoint la rivière Qu'Appelle et, à 30 km au sud-est de Brandon, la Souris River. Elle se jette dans la Rivière-Rouge aux « fourches » de Winnipeg, traverse une vaste vallée panoramique jusqu'à l'escarpement du Manitoba et draine une grande plaine fertile qui est l'une des meilleures régions productrices de blé au Canada.) À partir de 1836, la colonie est administrée par la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH), (La Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH), constituée le 2 mai 1670, est la société commerciale constituée par actions la plus vieille du monde anglophone.) et est principalement peuplée de Métis francophones et anglophones dont la plupart sont descendants de voyageurs et de coureurs de bois français et britanniques qui viennent dans l’Ouest pour le commerce de la fourrure et qui s’y installent avec des femmes autochtones.
Les habitants de la rivière Rouge sont en conflit permanent avec la CBH, particulièrement au sujet des privilèges pour la traite des fourrures. Dans les années 1850, l’administration exercée par la CBH est contestée par la Grande-Bretagne, le Canada et les États-Unis. Au cours de la décennie suivante, la CBH accepte d’abandonner son monopole sur la Terre de Rupert et sur le Nord-Ouest, y compris sur la colonie de la rivière Rouge. Pendant les longues négociations portant sur le transfert de la souveraineté au Canada, des colons protestants venus de l’Est s’installent dans la colonie. Leurs mœurs agressives envahissantes suscitent la crainte des Métis, de religion catholique romaine, pour leur religion, leurs droits fonciers et leur culture. Ni le gouvernement britannique ni le gouvernement canadien (aucun des deux ne se souciant du peuple métis) ne font d’efforts sérieux pour dissiper ces craintes. Plutôt, ils négocient le transfert de la Terre de Rupert comme si elle n’abritait aucune population humaine.
Louis Riel se propose
Les inquiétudes des Métis sont exacerbées par les tentatives canadiennes d’arpenter les fermes de la colonie, situées sur les rivières. Il s’agit pour la plupart de terrains longs et étroits qui, organisés selon le système seigneurial de la Nouvelle-France, donnent sur les rivières locales. En contraste, les Britanniques préfèrent des terrains carrés. Bon nombre de Métis n’ont pas le titre officiel de propriété de leur terre. Bien qu’Ottawa projette de respecter les droits d’occupation des Métis, le gouvernement ne donne aucune assurance que ce sera le cas. Les Métis craignent donc la perte de leurs fermes. La nomination de William McDougall, un expansionniste canadien bien connu, au poste de premier lieutenant-gouverneur du territoire alimente également les tensions et les craintes des Métis au sujet d’une domination canado-britannique.
Au début de novembre 1869, Louis Riel apparaît comme porte-parole des Métis et comme chef d’un groupe de militants de la colonie de la rivière Rouge qui empêche William McDougall, et le groupe d’arpenteurs canadiens qui l’accompagnent, d’y entrer. Louis Riel obtient l’appui à la fois des communautés métisses francophones et des anglophones, car il est conscient que son peuple doit collaborer avec les anglophones, plus réticents et moins organisés, pour présenter leurs doléances.
Pendant que les officiels de la CBH maintiennent la neutralité, l’opposition métisse incite le gouvernement canadien à refuser d’assumer le contrôle du territoire le 1er décembre 1869, comme il a été convenu. Ce refus encourage les rebelles, qui ont saisi Fort Garry (le poste de traite principal de la CBH, au confluent des rivières Rouge et Assiniboine) et qui ont l’intention de le tenir jusqu’à ce que le gouvernement canadien convienne de négocier.
Les représentants des colons rebelles sont convoqués à une convention élue, qui déclare, en décembre, un gouvernement provisoire bientôt dirigé par Louis Riel. En janvier, lors d’une deuxième convention, ce dernier obtient l’appui de la grande partie de la communauté anglophone, qui convient de créer un gouvernement représentatif provisoire pour négocier les conditions selon lesquelles le territoire entrera dans la Confédération.
Exécution de Thomas Scott
Des conflits armés se poursuivent pendant l’hiver, mais Louis Riel semble maîtriser la situation jusqu’au moment où il commet un impair majeur: il permet qu’un prisonnier, Thomas Scott, soit envoyé en cour martiale. Thomas Scott, faisant partie d’un groupe de colons d’expression anglaise venant de l’Ontario qui s’opposent au gouvernement rebelle et qui sont capturés et emprisonnés à Fort Garry, est ensuite exécuté.
La mort de Thomas Scott devant un peloton d’exécution, malgré les supplications venant de l’extérieur et demandant à Louis Riel de ne pas mener l’exécution à terme, enflamme les passions des protestants en Ontario. Bien que les autorités canadiennes soient toujours prêtes à négocier avec Louis Riel, elles refusent de lui accorder, et à d’autres chefs rebelles, l’amnistie inconditionnelle.
Naissance du Manitoba
Le gouvernement provisoire organise le territoire d’Assiniboia en mars 1870 et édicte une loi en avril. Bien que le gouvernement canadien reconnaisse les « droits » des gens de rivière Rouge lors de négociations qui ont lieu à Ottawa ce printemps-là, la victoire est modérée. Le 12 mai, une nouvelle province, de la taille d’un timbre-poste, voit le jour grâce à la Loi sur le Manitoba. Son territoire est très limité comparé aux vastes Territoires du Nord-Ouest, qui seront bientôt acquis par le gouvernement canadien. Même au sein du Manitoba, les terres publiques sont sous le contrôle du gouvernement fédéral. Les titres des terres métisses sont garantis, et 607 000 hectares sont réservés aux enfants des familles métisses, mais ces arrangements sont mal gérés par les gouvernements fédéraux subséquents.
La nation métisse ne s’épanouit pas au Manitoba après 1870, et Ottawa n’accorde l’amnistie ni à Louis Riel ni à ses lieutenants, qui s’exilent tous juste avant l’arrivée d’une colonne de soldats britanniques et canadiens en août 1870.
Malgré la soi-disant victoire après l’insurrection, qui réussit à atteindre ses grands objectifs (créer une province distincte, avec terres et droits garantis), il s’agit d’une victoire creuse. Les Métis se trouvent bientôt tellement désavantagés au Manitoba qu’ils déménagent plus loin vers l’ouest, où ils essaieront de nouveau, cette fois-ci de façon plus violente et tragique, d’affirmer leur nationalité sous la direction de Louis Riel, lors de la Rébellion du Nord-Ouest, en 1885.
Manitoba, Loi sur le
Malgré la réticence du premier ministre Macdonald, le Manitoba entre dans la Confédération en tant que province plutôt que territoire. Les droits linguistiques des anglophones et des francophones sont protégés, de même que les droits scolaires des protestants et des catholiques.
Riel, Louis et le gouvernement provisoire
Premier gouvernement provisoire de Louis Riel (au centre), en 1869 (avec la permission des Archives du Glenbow/NA-1039-1).
Manitoba, Loi sur le
La Loi faisant du Manitoba la cinquième province du Canada reçoit la sanction royale le 12 mai 1870 et entre en vigueur le 15 juillet. Cette Loi permet également, par ses dispositions, de régler le conflit qui perdure entre les habitants de la COLONIE DE LA RIVIÈRE-ROUGE et le gouvernement fédéral (voir RÉBELLION DE LA RIVIÈRE-ROUGE). Les inquiétudes locales relatives aux droits d'occupation des MÉTIS poussent les habitants à participer aux négociations quant à leurs conditions d'inclusion dans la Confédération. À l'occasion d'une convention élue au vote populaire, reflétant la diversité culturelle de la colonie, on accorde un soutien à un gouvernement provisoire dirigé par Louis RIEL. Ce gouvernement dresse successivement quatre listes de droits, et la dernière devient le fondement de la loi fédérale.
Malgré la réticence du premier ministre Macdonald, le Manitoba entre dans la Confédération en tant que province plutôt que territoire. Les droits linguistiques des anglophones et des francophones sont protégés, de même que les droits scolaires des protestants et des catholiques. Les droits à l'instruction en français ou en anglais ne sont pas protégés. Le Canada maintient le contrôle sur les ressources naturelles, en particulier sur la distribution des terres non allouées, qui devaient être vendues pour financer la construction du chemin de fer jusqu'au Pacifique et pour attirer une vaste IMMIGRATION (voir DOMINION LAND POLICY). La nouvelle province du Manitoba aux dimensions très circonscrites, contrairement aux quatre premières, fait son entrée dans la Confédération dans un contexte où le Canada révèle sa détermination de contrôler le développement de l'Ouest.
Son territoire est très limité comparé aux vastes Territoires du Nord-Ouest, qui seront bientôt acquis par le gouvernement canadien. Même au sein du Manitoba, les terres publiques sont sous le contrôle du gouvernement fédéral. Les titres des terres métisses sont garantis, et 607 000 hectares sont réservés aux enfants des familles métisses, mais ces arrangements sont mal gérés par les gouvernements fédéraux subséquents.
La nation métisse ne s’épanouit pas au Manitoba après 1870, et Ottawa n’accorde l’amnistie ni à Louis Riel ni à ses lieutenants, qui s’exilent tous juste avant l’arrivée d’une colonne de soldats britanniques et canadiens en août 1870.
Malgré la soi-disant victoire après l’insurrection, qui réussit à atteindre ses grands objectifs (créer une province distincte, avec terres et droits garantis), il s’agit d’une victoire creuse. Les Métis se trouvent bientôt tellement désavantagés au Manitoba qu’ils déménagent plus loin vers l’ouest, où ils essaieront de nouveau, cette fois-ci de façon plus violente et tragique, d’affirmer leur nationalité sous la direction de Louis Riel, lors de la Rébellion du Nord-Ouest, en 1885.
Travail Final du chapitre 8
Composez un essai de 300 mots sur la formation de la province de Manitoba. Comment la colonie de la rivière Rouge était-elle devenue la province du Manitoba? Comment est-ce que Louis Riel et ses compatriotes ont-ils réussi à former le Manitoba?
De (1)la Rivière Rouge, (2)Fort Garry, (3)Thomas Scott, (4)Gabriel Dumont, (5)Louis Riel, (6)les colons écossais, (7)Ontariens et (8)Québécois, (9)le Comité National des Métis, (10)William McDougall et John A. Macdonald, à la naissance de la province de Manitoba. Comment le gouvernement canadien a-t-elle réussi à former une province?
Times New Roman
La taille des lettres 16
Simple et demie interligne (2)
Page couverture : amusez-vous
Votre nom
Votre classe Sciences Humaines 7
Le titre : La formation de Manitoba
Où votre propre titre.
De l’auteur: Un paragraphe : l’âge, ce que vous aimez, n’aimez pas, des informations personnelles, etc.